Chirurgie d’augmentation mammaire en France

Mastoplastie additive : que faut-il attendre de l’intervention ? Notre expert en Chirurgie Plastique et Esthétique répond en illustrant les types de prothèses disponibles et en expliquant en détail en quoi consiste cette procédure.

Qu’est-ce qu’une mastoplastie additive ou augmentation mammaire ?

L’augmentation mammaire, connue en médecine sous le nom de mastoplastie additive, est une intervention chirurgicale qui vise à augmenter la taille et la forme du sein féminin. Cette technique, qui consiste à implanter une prothèse, est réalisée pour :

  • Améliorer la silhouette de la femme qui croit que le sein est trop petit
  • Vidange correcte des seins après la grossesse
  • Uniformiser la différence de taille d’un sein à l’autre

Quelle méthode est utilisée pour réaliser une augmentation mammaire avec des prothèses ?

La technique pour augmenter de façon permanente le volume du sein est l’implantation d’implants mammaires, bien qu’il existe d’autres procédures qui impliquent le prélèvement de tissus du corps du patient. La prothèse est implantée entre la glande mammaire et le muscle pectoral et l’incision pratiquée pour insérer cette prothèse se fera dans l’aréole, l’aisselle ou la gorge sous-mammaire sous anesthésie générale. L’implant prothétique utilisé lors d’une mastoplastie additive est composé d’un gel de silicone enveloppé dans une membrane de silicone rugueuse. La forme peut être ronde ou anatomique (en forme de goutte) selon les besoins et les exigences du patient.

Quels sont les candidats idéaux pour cette procédure ?

Les patients idéaux pour subir cette chirurgie doivent être en bonne santé et émotionnellement stables, capables de comprendre le type de résultat qui peut être obtenu après l’opération sans avoir des attentes utopiques. En ce qui concerne la mastoplastie pratiquée chez la femme qui veut récupérer le volume du sein après une grossesse, il est important de l’informer que, dans le cas d’une seconde grossesse, les effets de la chirurgie peuvent disparaître.
Que se passe-t-il lors de la première consultation avec un chirurgien plasticien ?

Lors de la première visite, le chirurgien plasticien évaluera la taille et la forme du sein, l’élasticité de la peau et la santé de la patiente en général, dans certains cas une mammographie peut même être nécessaire. Les techniques chirurgicales possibles seront également expliquées. Il est important d’informer votre spécialiste si vous prenez des médicaments ou des suppléments, si vous fumez, si vous avez déjà eu une grossesse et/ou s’il y a une possibilité de grossesse future.

Quels types de prothèses peuvent être utilisés ?

Les prothèses peuvent être rondes ou anatomiques (en forme de goutte), lisses ou rugueuses. Le choix de la prothèse la plus appropriée se fait après la visite chez le spécialiste, qui évaluera les caractéristiques physiques du patient afin de lui proposer la solution la plus adaptée et la plus harmonieuse. Les prothèses lisses sont moins chères, mais en raison de leur utilisation, on a constaté une incidence plus élevée de contracture capsulaire ; alors que les prothèses rugueuses, plus chères, réduisent l’inconfort, les complications et la sensation de « corps étranger ». Les prothèses anatomiques sont les plus populaires car elles offrent un résultat plus naturel que les prothèses rondes (très utiles en cas de mammoplastie après la grossesse ou si vous voulez augmenter la taille du sein de plusieurs tailles). Enfin, il y a aussi une différence dans le matériau utilisé pour fabriquer ces prothèses : elles peuvent contenir un sérum physiologique ou du silicone cohésif.

En quoi consiste l’opération ?

Avant de subir une mastoplastie additive, il sera nécessaire de suivre les instructions du spécialiste concernant la prise de liquides, aliments, médicaments, fumée et l’hydratation du sein. Si vous suivez un traitement anticoagulant, il faut l’interrompre avant la chirurgie.
L’intervention, d’une durée de 1 à 2 heures, est réalisée en salle d’opération sous anesthésie générale. Une petite incision sera pratiquée près de l’aréole, de l’aisselle ou du sillon sous-mammaire, de façon à la rendre presque invisible. Le tissu mammaire est alors soulevé et la prothèse est mise en place. Les tubes de drainage sont utilisés à de nombreuses occasions et seront enlevés le lendemain.
Après l’opération, le patient devra attendre au moins 4 à 6 heures avant de prendre des liquides et après 24 heures, il pourra rentrer chez lui. En cas de douleur, le patient peut prendre des analgésiques, des anti-inflammatoires ou des antibiotiques avec des protecteurs gastriques selon le cas (le patient peut se plaindre de douleurs au sein pendant quelques semaines). De plus, vous devrez porter un soutien-gorge spécial 24 heures par jour pendant un mois. Il sera possible de retourner au travail après quelques jours, mais il est recommandé de ne pas soulever de poids au-dessus de la tête pendant 2 à 3 semaines et d’éviter tout contact physique excessif pendant au moins 3 à 4 semaines.
Quels sont les risques d’une mastoplastie additive ?

La mastoplastie additive est une technique sûre, à condition qu’elle soit pratiquée par un chirurgien plasticien qualifié et dans une bonne structure. Cependant, comme pour toute intervention chirurgicale, il peut y avoir des complications : la plus fréquente est la contracture capsulaire, qui survient lorsque la cicatrice interne qui se forme autour de la prothèse se rétrécit excessivement, durcissant le sein. D’autres complications possibles, généralement temporaires, sont :

  • Hématomes
  • Infections
  • Altérations de la sensibilité du mamelon

Un risque extrêmement rare est la rupture de la prothèse avec dispersion conséquente du liquide interne. Si l’implant est composé de sérum, il peut être absorbé par l’organisme sans causer de dommages ; s’il est composé de silicone, la capsule créée par l’organisme peut ne pas se rompre (il n’y aura aucun changement) ou, en cas de rupture, vous pouvez assister à la vidange du sein. En cas de rupture d’une prothèse, qu’elle soit en silicone ou en sérum, il sera nécessaire de procéder à une nouvelle intervention chirurgicale pour remplacer l’ancien implant.

Comment la technique a-t-elle évolué au fil des ans ?

L’une des principales différences entre le présent et le passé pour l’augmentation mammaire est la qualité de la prothèse. Aujourd’hui, on utilise des prothèses en gel plus cohésives, de sorte qu’il n’est plus nécessaire de les remplacer après dix ans (un contrôle devra encore être effectué) et qu’elles ont une forme anatomique afin d’offrir aux patients un résultat toujours plus naturel. De plus, en ce qui concerne la chirurgie, l’incision est pratiquée au niveau périalvéolaire afin de ne pas laisser de cicatrices visibles et le muscle pectoral n’est pas coupé, ce qui garantit une postopératoire moins douloureuse et évite tout mouvement de la prothèse dans le sein.